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Avec Køuples, Stephan Grögler réussit le pari de sortir l'opéra de son ghetto...Stephan Grögler renouvelle le spectacle d'opéra par des formes légères, mobiles et modulables pour explorer des lieux et des formats délaissés par les grands acteurs du genre...Loin de n'être qu'un marché de gosiers, l'art lyrique est aussi une performance scénique alerte que les plus jeunes ne pourront taxer de poussiéreuse, ce que les classes de secondaire, dans le public de ce jeudi soir,ne démentiront pas.
Parodie pétillante et vintage d’une histoire de Køuples, le metteur en scène Stephan Grögler et le musicien Nicolas Farine créent un spectacle pétillant et parodique à partir de trois œuvres se moquant des querelles et de l’amour d’un couple bourgeois en pleines seventies.. il conquiert et ravit par son originalité et la qualité de ses références tout en restant très accessible à tous.
Une pépite pétillante, drôle, vintage, élégante et musicalement tellement réussi… Kouples est au malicieux et inattendu. Un très beau travail de Stephan Grögler et de toute son équipe. C’est excellent !Bravo !
Ce qui frappe dans cette création, c’est la précision avec laquelle les protagonistes investissent la scène. Elle( Gaëlle Méchaly) et Lui (Ronan Debois) secondés par le pianiste (Nicolas Farine) à tout faire (tantôt majordome, tantôt femme de ménage et tantôt encore tante de Madame), nous emmènent dans un délire loufoque parfaitement minuté. Les scènes se succèdent avec énergie et à propos théâtral sans le moindre accroc.
Certes, à l’opéra, les rythmes musicaux et les contraintes de chant limitent la débauche gestuelle que de tels vaudevilles revendiquent dans le théâtre parlé. Mais, grâce à sa direction d’acteurs, en utilisant pertinemment les très bonnes aptitudes de ses protagonistes, Stephan Grögler conserve à son spectacle toute la légèreté et le pétillant des livrets.
Brio, intelligence, humour,... Dextérité dans la mise en scène et sensibilité dans l’interprétation,... Tous les ingrédients étaient là pour surprendre et enchanter. Et ce n’est pas sans sourire que nous avons vu nos publicités passées « à la moulinette » de votre humour.
Køuples, c’est une trilogie trépidante sur le cas du couple avec de l’eau – barrée – dans le gaz…Spectacle chanté à la perfection dans l’esprit d’un opéra-bouffe survitaminé, Køuples serait un Feydeau sous hallucinogène, un vaudeville pop-art, une machinerie délirante remontée comme un coucou suisse.
Ces trois petits opéras sont réalisés avec brio dans tous leur aspects: musique, esthétique, mise en scène chorégraphiée, interprétation. Grand bravo à Gaëlle Méchaly et son partenaire Ronan Debois, à Nicolas Farine véritable " Fregoli" ...Quel amusement de voir revisitée l'atmosphère des années 60-70 tant par les costumes que par la vidéo. Le malicieux "éloge du tabac" dans "Le secret de Suzanne" qui clôt le spectacle avec une petite note "politiquement incorrecte" ajoute un piment supplémen
Profanes, nous avons découvert une première approche de l’opéra par cet excellent et innovant spectacle plein de subtilités et riche en références à la culture des années 70. Une superbe performance vocale et un très bon jeu de scènes des artistes. Quant à la mise en scène, elle est pleine d’innovations techniques et d’originalités visuelles et sonores. Un opéra enfin à la portée de tous !
Kouples nous plonge dans ce passé si proche avec délicatesse et inventivité. Vitalité musicale, virtuosité vocale, humour, nostalgie et quelques folies sonores et visuelles sont au menu de ce festin qui se consomme sans modération.
Je voulais vous remercier et vous féliciter pour le délicieux spectacle auquel le groupe '' littérature et société '' (classe de 2d) du lycée Agora a assisté vendredi soir. Je souhaite à Kouples tout le succès que votre talent mérite !
L’idée de cet Opéra était originale et nous a agréablement surpris. Le décor avec ses écrans s’adapte bien aux histoires, les costumes recherchés, colorés qui plongent dans les années 60 et la publicité des Années 70 comme celle de M. Propre (encore utilisé à la maison) ; c’était très beau. Nous avons aussi aimé les très jolies parties du piano qui illustrait bien les situations, les actions…le Pianiste burlesque qui se tournait vers le public ajoutait de l’humour et de la vivacité au spectacle…
Merci pour ce beau moment passé. C’était la première fois que je voyais un spectacle lyrique sous une forme « légère » comme on en a l’habitude en théâtre. J’ai apprécié qu’on puisse entendre ce répertoire ainsi avec cet humour, cette proximité et cette qualité artistique… Je sais que le professeur de chant qui était présent était très heureux que ses élèves aient vu le spectacle.
Un spectacle surprenant, inventif et drôle que mon fils de 5 ans et moi avons écouté avec beaucoup de plaisir. La mise en scène vivante et colorée met en valeur l’œuvre musicale accessible et ludique. Un excellent moment! Alexandra Tubiana & Léonard
Bravo encore pour ce très beau spectacle magnifiquement mené. Le trio fonctionne très bien, chacun jouant son rôle avec justesse et brio. Bravo a Stephan Grögler pour la conception et la mise en forme du spectacle, très vivant, fin et sophistiqué dans sa loufoquerie.
Stephan Grögler has done a remarkable job, both stimulating for the spectator and training for the young singers from whom he demands agility and resistance. He designed a unic setting, a kind of small mountain of micro acting-spaces that communicate together by steps. Thus, with a minimum of curtain falls, the scenes follow one another without interruption and let the profusion of the libretto invade the action.
In Anfossi's opera, the lighting is more direct, while the movements and gestures are ample and lively. In Mozart's, the dramatic rhythm is somewhat slower and the lighting is softened, if only to let the vocality blossom into a kind of still image. A virtuoso staging.
The same scenography unites the two operas without copying them. The production took place in an undetermined 20th century, dotted with armchairs and sofas. From this intertwining of feelings and characters specific to opera-buffa, Stephan Grögler was able to untangle the guidelines and define the characters. Hearts blur, spirits wander, passions cross paths in this ballet for a deceived old fogy, a cunning servant and a desperate valet.
The unique setting is of ingenious simplicity: a kind of hill of sofas and chairs, placed on different levels, which perfectly suggests the different rooms of a vast residence, and which allows the action to unfold smoothly and completely clear. The direction of the actors is efficient, the stage moves with naturalness and conviction, and the stage energy is remarkable.
The director has decided to give a big place to the cembalist, who is placed on stage, dressed in a magnificent pink evening dress and wearing a blond wig, and who will, in addition to ensuring the continuo, launch into a few gags of the most beautiful comic effect that make him a full-fledged protagonist in the success of the show.
In the same settings as the day before, Stephan Grögler's direction clearly marks the qualitative leap between the two versions. The action is more concentrated, more serious, the possibilities of the set are less exploited (it is no longer necessary), and there is no need to introduce an additional character, the cembalist (certainly very funny and an excellent idea) the staging of the Mozart version is much better adapted to the nature of the work.
Stephan Grögler directs both operas. In contemporary sets and costumes, he leads, in the version of Anfossi, the singers in a frantic round using sofa-beds to animate this rather static plot. The young performers are often better actors than singers. To the delight of the audience, the director added a transvestite character, Carlos Aragon, who plays the continuo on stage while entertaining the audience.
Stephan Grögler has chosen a unique setting, a kind of hill, tower of Babel or labyrinth made up of sofas and armchairs placed on terraces. White in Mozart, they are for Anfossi covered with flower fabrics. They are indeed the garden where the action takes place! Convertible sofas also offer possibilities that singers take advantage of in underwear and pijamas. Anfossi is enriched by a transvestite pianist who offers a comic counterpoint to the action.
Pour l’opéra d’Anfossi se déploieront des couleurs, des textures, des costumes issus du vocabulaire du théâtre ambulant et de la commedia dell’arte. Pour Mozart au contraire, le raffinement de couleurs lunaires, nuancier de blancs et de gris perle, aussi bien pour le décor que pour les costumes aux lignes épurées, élégantes, souligneront le caractère éternel des œuvres du compositeur qui a su s’affranchir des avatars des modes et tendances
For Anfossi's opera, colors, textures, costumes from the vocabulary of traveling theater and commedia dell'arte will be displayed. For Mozart, on the other hand, the refinement of lunar colors, with hues of white and pearl gray, both for the set and for the costumes with their refined, elegant lines, will underline the eternal character of the composer's works, who has managed to free himself from the avatars of fashion and trends.
Poignant, bouleversant, rude la Rose blanche remue très fort et très profondément...La mise en scène de Stephan Grögler confirme les qualités d’un maître d’œuvre aguerri jamais tenté par la facilité.
Des moments d’intense émotion et de bouleversantes beautés... le metteur en scène a choisi la sobriété et l’intériorité qui s’imposaient dans ce cas et dans ces lieux.
la proposition scénique se révèle admirable, tant elle plonge le spectateur dans un sentiment d’oppression et d’angoisse, sentiment que partagent sous nos yeux les deux protagonistes, voués à une imminente mise à mort par décapitation. Le décor unique, conçu par le metteur en scène lui-même, est réduit à un simple sol de terre battue qu’un haut mur en béton vient barrer. L’eau qui en suinte ponctue les allers et retours des deux personnages dans cet univers clos d’où transpire la mort(...)
Dans la mise en scène symbolique de Stephan Grögler, les deux chanteurs touchent et font partager le destin de jeunes gens qui moururent pour avoir résisté.
Loin de la grandiloquence de l’opéra traditionnel, le metteur en scène a fait le choix de la proximité et de l’épure maximale.
Un dispositif aussi simple qu’efficasse et de subtils jeux de lumières permettent des échappées oniriques hors de cet univers étouffant, la cellule devenant soudain fôret, chemin de montagene ou horizon lointain, intelligent équivalent visuel au lyrisme de certains passages du texte. Très bien dirigés scéniquement et musicalement, les deux chanteurs impressionnent par leur jeunesse et leur crédibilité physique, leur engagement émotionel sans faille, leur maitrise technique. Voici un spectacle de
Et ce texte parlé autant que chanté est porté seulement par deux interprètes. Mais quels interprètes ! La soprano Elizabeth Bailey porte avec incandescence les tourments de Sophie. Le baryton Armando Noguera donne toute la gravité au sort de Hans. Leur interprétation, drapée par une musique en parfaite symbiose, transmet une émotion inouïe. Le travail sur les ombres et les lumières, signé Didier Henry, habille à la perfection la scénographie de Stephan Grögler.
Confiée au Suisse Stephan Grögler, la proposition scénique se révèle admirable, tant elle plonge le spectateur dans un sentiment d’oppression et d’angoisse, sentiment que partagent sous nos yeux les deux protagonistes, voués à une imminente mise à mort par décapitation. Le décor unique, conçu par le metteur en scène lui-même, est réduit à un simple sol de terre battue qu’un haut mur en béton vient barrer. ..
Stephan Grögler oblige les spectateurs à concentrer leur regard sur les chanteurs-acteurs, obligeant ces derniers à un travail approfondi. On admire un subtil entrelacs de trajectoires individuelles toujours justifiés, et un rythme ponctué tour à tour d’alentissements et de subits élans, qui aboutit à un III où le malaise révolutionnaire aura rarement été saisi avec plus de pertinence. Par les soins de cette excellente production, Lorenzo Da Ponte surgit, toujours aussi vivant.
Une mise en scène atypique pour l’Opéra Confluence, un véritable festin Stephan Grögler en assurait les décors et une mise en scène juste assez « polissonne ». Cette ambiance de « Carnaval » ou de « club privé » à Venise, nous plonge dans une ambiance sulfureuse, troublante mais aussi festive, divertissante et nostalgique d’un temps. Le public ne ménagea pas ses ovations amplement méritées.
Un mariage pour le meilleur… La mise en scène laisse la place aux intermittences du cœur, à la subtilité, à la mélancolie même. Les portes claquent, les gifles volent, on se court après, on se rattrape, on s’épie, on se déguise, on badine érotiquement, on s’aime enfin dans une vie scénique sans emphase, une quotidienneté presque banale, avec heureusement ce climat chargé d’électricité qui fait de cette folle journée, comme alimentée à la gégène, véritablement, une journée de dingue.
C’est fin, intelligent, sans faute de goût, d’un classicisme et modernisme luxueux, réjouissant. Passe bien sûr dans cette mascarade, où nobles et valets restent toujours à leur place, l'ombre de la Règle du Jeu de Renoir, idée première du metteur en scène...
Un spectacle déstructuré, hors du temps, comme si notre société anachronique rassemblait toutes ses époques pour les mettre en carton et les déménager vers d’autres univers. Une forme de décadence avec les femmes légères traversant le plateau en collant et jarretières.
Cette vision de fin d’une époque, où se mêlent jaquettes moirées et perruques aux costumes trois pièces, déroutent quelque peu au premier acte, puis se met en place alors que se succèdent les tableaux dans une maison où règne le fatras annonçant la destruction d’un monde.
Toute l’intelligence du programme réside dans le choix de mélodies d’apparence enfantine, mais qui renferment pour certaines une incroyable gravité. Il faut souligner aussi l’ingénieuse mise en espace de Stephan Grögler qui joue de la frontière ténue entre l’ingénuité et la méchanceté…Un spectacle qui fait découvrir aux enfants l’art lyrique et la mélodie française en leur offrant une belle qualité d’interprétation et un théâtre intelligent où l’on rit parfois jaune, comme les grands !
Une Fantaisie talentueuse à applaudir d'urgence...TTT Bravo
Gaëlle Méchaly a choisi la meilleure voie animer les esprits enfantins sans faire de l'animation scolaire.De la même manière qu'elle sait jouer l'enfant, elle ne doute pas que les enfants puissent se comporter en adultes...
À voir absolument à Paris ...coup de coeur
...Ils interprètent avec justesse un répertoire classique mêlant l'humour et la comédie avec une dextérité déconcertante
...Gaëlle Méchaly ne se contente pas d'user un soprano chaud et corcé elle se plie au souhait du metteur en scène de maintenir l'attention avec des numéros qui s'enchainent comme dans une pochette surprise ...et donne beaucoup d'énergie à un spectacle intelligent. Bravo !
Gaëlle Mechaly (chant) et Ezequiel Spucches (piano) s’amusent comme des enfants, à courir, sauter, se déguiser, jouer à quatre mains... ils ne tiennent pas en place ! La musique devient ainsi prétexte à un jeu permanent entre deux complices.
L'atypique hommage à la Môme Piaf des Tiger Lillies…Un pari étonnamment réussi .
Un programme ambitieux...l'espace scénique semble vouloir nous en raconter plus que ce que la demi-ombre nous laisse entrapercevoir. Même si le spectateur est assis passivement à la périphérie de cette île illuminée et sombre, on se sent au centre de l'action... Il y a des sons aulieu des pierres tombales, des sphères lumineuses anonymes s'élevant sur des tiges, sortes de feux follets dans l'obscurité; un jardin sans Éden…
Lorenz Hasler et son ensemble ainsi que l'enchanteresse soprano Gaëlle Méchaly interprètent ce répertoire avec une grande finesse...un répertoire choisi et arrangé avec une grande subtilité...
Ce spectacle rompt avec la forme traditionnelle de concert et offre à travers son décor alternatif aux spectateurs la possibilité de participer directement et d’une manière intime aux événements. La réalisation scénique de Stephan Grögler est très convaincante, elle est à la hauteur de ce que l'on peut attendre pour traiter ce délicat sujet ...
Mais comment représenter l’art en enfer sur une scène de théâtre ? Stephan Grögler vraisemblablement a réussi l’impossible. On est saisi, ébranlé, parfois même enthousiasmé par sa production. Als Ob…suggère la terreur mais à la différence avec un film comme « Le pianiste » de R.Polanski ou « Le Ghetto » de Sobols la violence n’est jamais montré, elle est seulement suggéré ce qui laisse des traces beaucoup plus profondes.
À la place d’un choc brutal on est encouragé à réfléchir et on ressent toute la beauté intrinsèque à cette musique. C’est sûrement le plus bel hommage que « nous » les générations d’après Guerre pouvons donner aux victimes du régime nazi.
Le plus étonnant dans cette soirée est la symbiose totale qui existe entre Gaëlle Méchaly à la forte personnalité et I Salonisti cette ensemble constitué depuis tant d’années, une communion qu’ils ont acquise lors des répétitions mais aussi grâce à leur maturité artistique qui permet cette unité sur scène.
Ein 90-minütiges Programm, welches unter die Haut geht. «Es geht unglaublich tief, diese Stimmung… » sagt ein Konzertbesucher. Und eine Frau ergänzt: «Es war wunderschön. Ich war sehr aufgewühlt, mir kamen fast die Tränen».
La mise en scène très éfficace de Stephan Grögler dans un beau décor aux lumières tamisées, permettait à l'excellente soprane Gaëlle Méchaly de s'adresser presque individuellement à chaque spectateur comme si elle lui racontait une histoire, sa voix pure expressive nous entrainait au coeur de voyage insolite vers les pays des ancêtres bibliques...il y a mille trèsors dans ce spectacle, poétique, intimiste, plein de couleurs d'émotions et de belles images. On s'en souviendra longtemps.
Qu’elle soit chamarée ou téllurique, éthérée ou opulente, la musique de Thierry Pécou cet orpailleur du globe est un appel lancé vers l’auditeur, semblant inciter l’homme à se souvenir de ses racines et de la Nature qui l’entoure.
Sefarad's a conquis les nombreux auditeurs réunis à l'atelier Théâtre de Cornouailles....Toute ces mélodies au charmes indéniables ont inspiré le compositeur Thierry Pérou..Tout nous faisaient entrer dans un monde chaleureux où l'on parlait araméen, arabe, et cette langue mélodieuse aux accents quelquefois rocailleux, faites de mélange des cultures.
La chanteuse use de toute la palette des sentiments en traversant un répertoire familier et emporte le spectateur vers un orient mythique. En mêlant ce décor contemporain aux chants issus d'une tradition ancestrale, le metteur en scène a souhaité ne pas enfermer le public dans des codes, des formes trop définissables, afin de lui permettre de ressentir par lui-même le plaisir du partage, la richesse des mélanges… Une expérience émouvante, entre joie et mélancolie.
Thierry Pécou est un compositeur de musique contemporaine. Du genre tour du monde plutôt que tour d’ivoire...
Vivats pour la « Mamma » La production nous fait voir les coulisses lyriques sous un jour pour le moins détonnant. Un jour qui décomplexera pour longtemps les néophytes qui se sentiraient quelque peu écrasés par le poids des lambris dorés de l’art lyrique... Ici rien n’est calme, luxe et volupté. Tout est déjanterie, pacotille et catastrophe. Cette désacralisation outrée, doublée d’une mise en abîme délirante, n’empêche heureusement pas la magnificence des interprétations et de l’orchestration.
Opéra et comédie. Et quelle comédie ! Décors accords. Pour qu’une bouffonnerie ait une certaine profondeur, le décor ne doit pas non plus en manquer de profondeur. Avec «Viva La Mamma », on est servi, et largement : Pour le premier acte, la répétition de « Romolo et Ersilia », la scène est transformée en entrepôt de primeurs (faute de théâtre, en rénovation) avec ce que cela implique de cageots branlants, penderies en ferraille, rideaux plastique, carreaux immaculés et quartiers de viande froide
A cette atmosphère, un tantinet blafarde, succède dans l’acte deux, la chaleur capiteuse du théâtre rénové. Le décor tout en kitsch moelleux, capitonnage tendre et escalier torsadé évoque le peplum... mais dans sa version Michou ! Ajoutez à cela des costumes outranciers et vous aurez compris que cet « opéra seria » va avoir bien du mal à garder son sérieux...
Fort logiquement, les deux heures de cet opéra bouffe sont hilarantes. D’autant que le « hors chant » ne manque pas non plus de drôlerie : le surtitrage commente le déroulement de la pièce, traduit ce qui lui chante (et non ce qu’on chante) et dérape souvent dans le n’importe quoi jubilatoire !
Viva la « Mamma » ! ... tout cela est drôlement bien mené. Un pasticcio qui vaut bien les foies gras de fin d’année. Viva la Mamma !
Stephan Grögler a voulu forcer la note et rendre encore plus débridée cette création. Une Mamma plus truculente et burlesque que jamais... lorsque la Mamma prend à son compte « Casta Diva » ! on rit à gorge déployée, on aime les pirouettes et vocalises des chanteurs, on se laisse emporter. On applaudit à tout rompre. Stephan Grögler a réussi son pari. Finalement, nous avons eu un feu d’artifice comico-belcantiste à moins que ce ne fût une lyricothérapie dont le public a largement profité.
Viva la Mamma ! : du rififi à l’opéra. Un spectacle déjanté prolonge chaleureusement les fêtes de fin d’année avec un opéra bouffe réactualisé tendance « kéké »... Le regain de faveur pour le kitsch décalé convient bien à « Viva la Mamma ».... Entre Mel Brooks et les Marx Brothers.
Coup de génie dans le quatrième lieu d’opéra de Vienne. Une des créations les plus réussies de ces dernières années.
Stephan Grögler a fait ressusciter l’ambiance morbide, très empreinte de bigoterie de la pièce « L’araignée noire »
Jeu d’acteur intense. Grögler laisse se dérouler le drame sur un plateau vide. Il place seulement quelques accessoires et un rideau de velours rouge qui évoque les lieux de l’action. Toute l’action dramatique est dévolue aux seuls protagonistes. Les tensions entre les personnages sont toujours plus intenses, toujours plus désespérés, jusqu'à la scène finale du suicide de Lucretia réglé d’une manière magistrale
« Le viol de Lucrèce » une production exemplaire : François Xavier Hauville fait de nouveau appel à Stephan Grögler qui avait fait du « Turn of the Screw » une réussite exemplaire. La nouvelle production du Théâtre de Caen est à marquer d’une pierre blanche. Rares sont en effet les productions lyriques d’une telle qualité dans l’ensemble des maisons françaises d’opéra.
...Le parti pris de la mise en scène, le théâtre dans le théâtre, Stephan Grögler le transcende pour nous offrir un espace d’une merveilleuse unité poétique qui prend tout son sens à la scène 2 lorsque apparaît l’univers féminin. Grôgler signe une mise en scène qui fera date dans sa carrière. Cette production avec son dispositif scénique ingénieux et d’une cohérence exemplaire dans sa conception elle n’est pour l’instant programmée nulle part ailleurs. Il faut pourtant qu’elle soit reprise...
... la lecture de Stephan Grögler de l’ouvrage est d’une telle finesse que l’on y croit aussitôt.... Tous les éléments du décor évoluent au fil du drame pour devenir les supports métaphoriques d’une mise en scène de l’honneur et du destin contrarié. Grögler épure gestes et déplacements...un bon spectacle, très homogène et convaincant sur le plan visuel
Une production splendide
... la mise en scène de Stephan Grögler rejoint complètement l’esprit conteur de Britten. A partir de ce parti pris intelligent et distancié, tout pouvait alors fonctionner. On pouvait attendre avec impatience, scène après scène, la suite de cette dramatique histoire... Le Viol de Lucrèce montrait finalement, et avec quel plaisir, qu’il n’y a de spectacle réussi qu’avec conviction et dépassement
La cruauté, l’ambiguïté, la paradoxale bonté : aucun des différents aspects du « Viol de Lucrèce » n’est oublié par la mise en scène de Stephan Grögler. ... dans le jeu d’acteurs bouleversant une économie de moyens rare à l’opéra. Par la pertinence générale du dispositif et par l’autorité intellectuelle qui s’en dégage, Stephan Grögler compense les quelques tentations esthétisantes.
L’œuvre, mise en scène par Stephan Grögler, démontre que l’art et la beauté peuvent pousser à une réflexion éthique. « The Rape of Lucretia » n’a rien à voir avec ces mises en scènes pseudo-historiques dont la dimension dramatique laisse les habitants du XXe siècle indifférents. La mise en scène de Stephan Grögler stylise l’événement traumatisant du viol avec pudeur et beauté.
Les deux narrateurs introduisent les actes de Tarquinius sur un ton d’oratorio, tout en moralisant sur le pardon chrétien face à la méchanceté de l’homme. Plus la pièce avance, plus cette notion sonne creux et tend à révolter le spectateur : le pardon de Jésus n’est - il pas une licence vers le vice ? Des questions bien lourdes pour une soirée d’opéra. Et pourtant, n’est-ce pas la meilleure manière de se laisser aller à la réflexion? La mise en scène et les décors sont « beaux à en souffrir ».
A Lausanne, le Viol de Lucrèce s’offre de troublantes beautés Du cauchemar au fantasme, de l’horreur à la beauté, les cloisons sont souple et ténues. Le décor minimaliste conçu par Stephan Grögler donne l’occasion de rappeler qu’avec trois fois rien on dit beaucoup... Cette nouvelle réalisation est à marquer d’une pierre blanche.
La mise en scène de Stephan Grögler triomphe à Lausanne .La conception de Grögler permet à la musique extrêmement élaborée de Britten de s’épanouir dans une lecture fidèle de la partition. Les décors somptueux renforcent encore cette impression... Ainsi l’intensité de jeu des chanteurs de la distribution sait enthousiasmer le public.
Mis en scène avec une pertinence théâtrale remarquable, l’opéra de Britten fait sensation sur la scène de l’opéra de Lausanne « Le Viol de Lucrèce » confirme le talent du jeune Bernois Stephan Grögler La production lausannoise fait de cet ouvrage un bijou de noirceur ambiguë et de tendresse désespérée. Stephan Grögler avait déjà montré son goût du théâtre dans le théâtre.
... Ici sur un plateau dépouillé qui laisse apparaître ses entrailles , tout est conçu sur le double jeu de l’action et de son commentaire, de l’espace de représentation et de la chose représentée, avec, pour frontière, un immense rideau qui serpente sur la scène, cheminant au rythme du forfait qui s’y commet.
Si Stephan Grögler n’avait laissé flotter un peu d’affectation esthétique dans ce dispositif pirandellien, on goûterait tout à fait ce qui y est splendide de précision technique et d’inventivité purement théâtrale.... Pas de geste attendu , mais des mouvements qu’on ne voit jamais à l’opéra, d’un retenue, d’une économie de moyens incroyablement juste, et qui font penser qu’avec Grögler, un vrai metteur en scène est né.
Remarquable, ce traitement a d’autre part l’avantage de mettre particulièrement en valeur les chanteurs. Ainsi, sur ce formidable décor, Stephan Grögler déploie -t- il toute la limpidité de la partition. Toute l’ambiguité et les paradoxes que Britten cache derrière une culpabilité rampante aussi. .... une production dérangeante mais en tous points exemplaire !
Un ingénieux rideau rouge sang descendant des cintres et coulant sur un rail en S posé en diagonale de la scène, permet de passer d’un registre à l’autre sans solution de continuité : la pièce y gagne en lisibilité, en densité et en dramatisme, puisqu’ici tout reste ramassé sur un espace extrêmement réduit, à l’image même du nombre des personnages.... Un spectacle magnifiquement assumé.
L’Opéra de Rennes donne un « Viol de Lucrèce » pur et glaçant Une élégance économe come dispositif scénique : sur un simple plateau de répétitions (des chaises, un vieux piano à queue, quelques lampes), un rideau de velours, garance, serpente subtilement le long d’une tringle aux arrondis propices à l’évocation d’alcôves. Ce dispositif est un espace mental d’autant plus librement suggestif qu’il est abstrait.
Il y a des images d’une beauté stupéfiante, comme celle du trio féminin, à l’acte 1, baigné d’une lumière douce et chaudement tamisée, pendant laquelle Lucretia, sa nourrice Bianca et sa servante Lucia déplient du linge blanc. On ne sait si c’est l’ineffable poésie de la musique de Britten ou la force d’évocation du metteur en scène qui donnent cette certitude que l’odeur délicieuse d’un drap de lin fraîchement lavé envahit le théâtre...
Alors que le compositeur demande expressément que les rôles des choeurs féminin et masculin « à l’antique encadrent la tragédie mais n’y prennent pas part », Grögler convainc du contraire en demandant au soprano et au ténor d’entrer dans le drame. Ils s’y faufilent comme des fantômes translucides et impuissants, donnant l’impression troublante d’être l’envers positif des deux spectres démoniaques du « Tour d’écrou ».
Le pari audacieux de marier le Schoenberg de 1912 aux nuits Berlinoises des années 1930 impose le sentiment non pas d’une parenté, mais d’une proximité, les deux faces d’une même nuit… C’est par le côté que l’on entre dans le Grand-Théâtre dans le hall les spectateurs y patientent, dans l’escalier …Haut-de-forme, costume noir, garçonne...Julia Migenes survient ,et interprète quelques chansons en vogue dans les cabarets Berlinois des années 30, dont la revue Alles Schwindel
Le public est invité ensuite à entrer dans la salle, où certains spectateurs se retrouvent sur scène, faisant face aux autres, pour mieux réstituer la proximité et l’intimité du cabaret. A l’avant de la scène , fortement relevée pour marquer une déclivité, le décor est un complexe, jeu de lumière. Celles que déploient des piquets, disposés comme un petit sentier. Sur ces piquets, des boules vibrent, s’éteignent et s’illuminent de manière interactive en réagissant à la voix.
Ces lumières évoquent des étoiles, bien sûr , mais aussi, lorsque le noir se fait, par leur rondeur suspendue, des œufs de poisson flottant entre deux eaux, ce qui accentue l’étrangetélunaire du dispositif…Quelques notes appellent les souvenirs incandescents du mythique Ange Bleue (Der Blaue Engel)…la lumière est alors chaleureuse, avec des rouges presque agréssifs, la soliste assurant parfaitement le verbe haut perché de la meneuse de revue.
La réussite de ce «Pierrot lunaire» est dans la performance de Julia Migenes, dans le poids rayonnant de sa présence tant dans la musique de Schonberg que dans la chanson de cabaret…dans les exécutions du Swiss Global Chamber ensemble et dans la mise en scène et les folies scénographiques de Stephan Grögler.
... des larmes de rire et d’émotion. Une soirée délicieuse ! Une première partie émouvante et sensible se voulait tout aussi prenante que la deuxième partie traitée sur un ton plus léger et amusant.
Du carrelage blanc, un mélange d’abattoir ou de cuisine , pour Médée .Ce genre d’espace scénique déjà rencontrer, mais qui n’empêche pas Grögler de l’utiliser d’une manière efficace. Le meurtre des fils de Médée ne se joue pas réellement mais à la place Médée épluche des patates avec une maniaquerie effrayante jusqu’à ce que ses mains dégoulinent de sang. La robe de noces prend feu sur la cuisinière.
Médée est une femme d’aujourd’hui , exemple extrême d’une situation dramatique transposé dans la vie réelle. Le mythe se confond avec la vie. Ainsi dans cette mise en scène les changements d’éclairage jouent un rôle prépondérant pour traduire l’émotion du personnage. Et Grögler réussit à amener Caroline Stein à s’exprimer grâce à un langage corporel existentiel marqué et compréhensif. Elle est simplement extraordinaire, vocalement comme scéniquement. Ces deux drames donnent la chair de poule
Stephan Grögler, qui s’est illustré ces dernières années par des mises en scènes soignée, reposant toujours sur une analyse scrupuleuse des ouvrages traités, et des thèmes qu’ils évoquent, signait ici un travail étonnant, sensible, et directement bouleversant.
Médée se trouvant au fond du fond d’une sorte de piscine désaffectée, entourée de carrelages attaqués par le temps, la moisissure et la rouille des échelles. Elle semble vivre là, avec une gazinière vétuste, à côté d’un tas d’immondices indicible. Ici, Médée est seule sur cette scène désolée, soliloque amèrement, exprime son amertume autant que ses désirs que Jason ne comble plus, sans artifice, tout reposant sur une direction d’acteurs d’une exigence et d’une justesse terrible.
Caroline Stein est extrêmement présente, se joue des difficultés d’une écriture lyrique parfois à la limite du cri, qui use des suraigus pour exprimer les manques, les regrets, la haine et la fureur du personnage, en s’en servant tout naturellement pour être cette Médée-là. On rencontre rarement un tel engagement dans le jeu de la part des chanteurs. C’est ici un vrai travail de comédien, sans ménagement, criant de vérité.
... un impressionant triomphe. Le décor « ex-Allemagne de l’Est » ou Tarkovski est dépouillé. Il évoque une piscine délabré avec des détritus sur le côté, une cuisinière à gaz au centre, des lumières tour à tour blafardes, crues, bleu pâle, jaune sale. C’est dans ce lieu sordide que Médée se donne à voir au quotidien, pelant des pommes de terre, se blessant les mains d’un sang rouge vif qui macule jambes et vêtements. L’interprétation fait chair : Caroline Stein laissera un souvenir boulversant.
Wenders (Les Ailes du désir) et Altman (Trois Femmes) n’auraient pas désavoué ce fond de piscine sordide où se réfugie Médée pour entamer sa régression criminelle, en dialoguant avec les voix « off » de sa nourrice et de Jason, son séducteur. La puissance de frappe expressive de Pascal Dusapin est incontestablement dévastatrice.
Le monologue de Médée, dans un cadre contemporain, quotidien même, affronte un huis clos minéral recouvert d’un drap ensanglanté. Comment ne pas associer cet enfermement générateur de panique à certains climats proches des tragédies de notre temps ? ... Caroline Stein, Médée dont la variété des modes de vocalisation se double d’un immense talent de comédienne à la souffrance hurlante
Entourée d’un décor minimaliste et stylisé qui est en accord total avec le genre de Heiner Müller nous avons pu assister à une extraordinaire démonstration scénique de la très talentueuse Caroline Stein .
Dans un décor de fin de monde, Médée est une sorte de réunion de sorcières postnucléaires où Caroline Stein confère au rôle titre une dimension expressionniste.
Pour Médée Grögler a trouvé un espace scénique surprenant : Médeé végète dans une « zone » carrelé de blanc et délabrée, évoquant peut-être un abattoir. Les portes sont murées. Des échelles rouillées donnent une idée d’échappatoire vers le haut, mais une bâche imposante rend impossible toute fuite. Ici Médée est hantée par ses propres démons intérieurs. Sa propre ombre sur le mur devient tour à tour Jason ou bien sa nounou, à Jason invisible elle propose gentiment une chaise.
Elle est comme possédée , jusqu’au moment culminant de la pièce où l’assassinat de ses propres enfants qu’elle a elle-même perpétré est évoqué ici lors d’un cérémonial sordide : Médée épluche des patates en se coupant dans sa chair sans sembler réaliser qu’elle est souillée par le sang.....Caroline Stein.. une protagoniste exceptionnelle.
... climat coloré, sensuel et festif ... Imaginé a la démesure d’une féerie, inspirée des thèmes fondateurs de Botero.... Une ode légère et entraînante en hommage aux origines colombiennes du créateur
...Albert applaudit, autant que Botero, à une vraie réussite. Celle de donner vie aux personnages si typés du peintre sculpteur colombien...On a l’impression que ces deux personnages viennent de s’échapper de ses tableaux. Botero en pleure de rire et d’émotion ... La soirée est un authentique triomphe ... Spectacle de feu
... La soirée est un authentique triomphe .
Belle réussite ! La réussite majeure de ce spectacle est l’accord parfait qui s’installe dès les premières mesures entre ce que nous voyons et ce que nous entendons. Le metteur en scène a su, en effet, mettre très exactement son travail sur le même plan que la musique de Britten. Un spectacle profondément émouvant.
Un lumineux « Turn of the Screw » Britten réussit au théâtre de Caen : on se souvient du succès du « Songe d’une Nuit d’été » par Robert Carsen l’an passé. C’est avec le même talent qu’a été monté le « Turn of the Screw » par Stephan Grögler. Deux heures de pur plaisir ... un grand moment de la saison
Très belle réalisation. C’est un subtil jeu de miroirs qui favorise les confrontations dans l’espace scénique, remarquablement utilisé et permet de garder à l’œuvre ce découpage quasi cinématographique qui donne ce rythme si particulier, obsessionnel et haletant, que la partition de Britten entretient en jouant avec les couleurs très contrastées d’une éblouissante palette sonore. Grögler dirige les chanteurs avec une souplesse rigoureuse qui interdit tout effet mélodramatique.
suite: .....C’est une réussite qui se mesure beaucoup au travail accompli avec les enfants qui gardent un merveilleux naturel. Un grand moment de poésie. Ce « Turn of the Screw » est à marquer d’une pierre blanche dans le domaine de la création lyrique. ... Grögler , sans conteste l’un des plus doués des metteurs en scène de sa génération.
Une mise en scène originale. Un régal qui n’a que le tort de trop vite s’écouler.
Le point fort de la saison de l’opéra Comique
Une réussite totale.
Stephan Grögler s’est éloigné résolument d’un spectacle réaliste pour accentuer la fantasmagorie de l’action présente dans chaque détail de la scénographie ( mouvement, objets, costumes, couleurs, éclairages...) pour rejoindre dans son fond la musique de Britten qu’elle explique en l’enveloppant dans un univers surréaliste mais profondément humain. C’est un grand moment d’opéra ovationné par un public conquis par tant de vérité.
… beau et intelligent, un accueil enthousiaste. L’opéra de Lyon a été très heureusement inspiré de confier à Stephan Grögler ce « Turn of the Screw » ... Le décor joue le rôle de révélateur ... Chaque déplacement est à la fois férocement calculé et harmonieusement mystérieux. Cela n’eût pas été possible sans l’exceptionnel sens de la précision et de l’étrange qui a visiblement saisi une équipe passionnée par l’aventure. L’un des plus beaux moments de l’opéra lyonnais des années 1990 !
L’atmosphère est très vite épaisse comme une eaux-vannes , charriant des émotions troubles et duales. La pression écrasante du drame se nouant sur scène. … une mise en scène, expressive et largement universelle. Tout l’esthétisme de la pièce est dans sa construction dramatique et dans sa parfaite adéquation avec la musique. Ajoutez à cela le décor, des éclairages clairs - obscurs que ne renierait pas un peintre flamand. Un beau tableau de vérité
Mise en scène originale. Une mise en scène fort musicale, rien ne s’oppose au langage musical de Puccini. Stephan Grögler conduit les solistes avec une grande sensibilité, d’une manière discrète mais avec une grande exigence plein de détails originaux et drôlerie. Il les motive avec un jeu naturel, nuancé et des portraits de caractère logiques.
Soirée grandiose ! ... décors sobres et intelligents ... voici planté le décor d’une représentation en tous points exemplaire. Le metteur en scène a réussi à faire de ces personnages des êtres de chair. Grâce à cela apparaît dans l’opéra la complexité de leurs âmes, les difficultés de la jeunesse et de l’amour, l’horreur de la mort... Le public remplissait la salle et a fait une longue ovation à toute la troupe. Une telle qualité ne peut qu’engendrer le succès
Stephan Grögler concentre sa direction d’acteurs dans un cadre reflétant les années 1890. Bonne idée donc que ce climat pictural annonciateur de la « Belle Epoque » où passe l’ombre de Toulouse-Lautrec. Seconde qualité de la mise en scène : le rythme rapide imprimé au spectacle. Le livret précise en effet qu’il se compose de « quattro quadri ». Et Grögler exploite parfaitement cet esprit de rapidité, cette suite d’épures multicolores et fulgurantes
Un spectacle à voir et à entendre. Stephan Grögler soigne les détails. Un spectacle qui va droit au cœur. Le publique salue cette production avec de longs et enthousiastes applaudissements
Que du bonheur Stephan Grögler, un professionnel envoûté par le lieu ; ... opéra mis en scène par la coqueluche du monde lyrique actuel, Stephan Grögler. Un événement ! Les décors et costumes, somptueux, ne négligent aucun personnage, petits anges, diables ou moutons. La mise en scène de Stephan Grögler utilise avec imagination les différents pôles du lieu, choeur, tribune, allées. Il fait de l’église désaffectée du Noirmont un lieu magique.
Eblouissante, grandiose, magique, les superlatifs ne manquent pas pour décrire la soirée de cette première Le décor, les costumes et la mise en scène si particuliers où les choeurs et les solistes vont et viennent parmi les spectateurs donnent à cet oratorio une touche d’originalité et de fraîcheur. A vous futur spectateur, de vous précipiter à l’ancienne église pour vous laisser éblouir par ce merveilleux spectacle. Du grand art offert au public du Jura. Une création audacieuse.
« Johnny Johnson » en création française : une réussite ! ... Mise en scène réussie et triomphe public pour toute l’équipe de production réunie autour de Stephan Grögler qui a réalisé un travail prodigieux. Une réussite !
... Le spectacle met en avant la mise en scène efficace et colorée... Grögler ne se perd pas dans le réalisme. Il joue habilement des lumières, crée des instants magiques de mélancolie et de rêve, déploie avec maestria une scène de tranchées et use d’un humour du meilleur aloi. Cette production a fait le bonheur d’un chapiteau comble et sert pleinement le théâtre musical du vingtième siècle
Johnny Johnson une réussite ... le choix de Stephan Grögler de faire évoluer ce spectacle sous chapiteau répond aussi bien à l’univers d’un théâtre aux armées qu’à l’idée d’un camp de réfugiés. Tout le travail du metteur en scène est ainsi soutenue par des images et des effets d’une force symbolique saisissante. La scène, plan incliné circulaire, se métamorphose en place de ville, en bureau, en champ de bataille, en hôpital, en même temps les dix acteurs-chanteurs changent de personnages.
... L’obstacle d’une version originale en anglais est gommé et par la qualité scénique de ce jeu de transformations et par les interventions en français qu’a subtilement insérés le dramaturge Louis Charles Sirjacq. Et puis, et surtout, la distribution parfaitement pensée parachève la réussite de ce spectacle
...Un spectacle plein de qualités...La mise en scène de Stephan Grögler est intelligente, vive et mouvementée, et ses décors présentent mainte idée heureuse...
La troupe choisie de S. Grögler est exceptionnelle et réunit des chanteurs aussi parfaits dans l’art vocal de Weill que performants dans l’art de la comédie : c’est un spectacle en soi que de voir chacun d’eux enfiler en un clin d’œil une nouvelle tenue. Il faut souhaiter à ce spectacle de voyager pour être découvert par le plus grand nombre.
Cette nouvelle production a insufflé un air frais qui s’est répercuté à tous les niveaux : une mise en scène volontaire moderniste bien que toujours sobre, ce qui est l’apanage du jeune Stephan Grögler. ...la mise en regard des deux conclusions se révèle un choix judicieux.
Habituée aux élucubrations farfelues des metteurs en scène d’aujourd’hui, cette transposition m’a assez plu, enlevant enfin le lourd décorum pseudo-médiéval habituel à ce genre d’ouvrages. D’autant plus que la direction d’acteurs (solistes et choristes) était excellente, les éclairages fascinants, le dispositif scénique du premier acte et « l’envers du décor » du second, fort judicieux.
Le seul byzantinisme ici, est celui de la mise en scène, qui étonne d’abord en transposant, selon l’académisme de la modernité de tout transposer au temps présent. Mais cette première impression s’efface vite sous la réussite de la proposition de Stephan Grögler qui signe aussi les magnifiques décors et costumes avec Véronique Seymat. Années 30 donc, un austère concave mur de bronze évoque les murailles célèbres de Syracuse, dans une froideur Art Déco et une raideur mussolinienne.
palais-bunker oppressant des dictatures fascisantes qui fascinaient aussi les proches Balkans et l’ancien Empire turc de Mustapha Kémal, dans lequel évoluent surtout de sombres et rigides militaires, empanachés d’une arrogance quelque peu « bersagliere » et un trio strict de conseillers à lunettes élégants et mafieux. Sur fond de rideau noir de scène, de beaux signes théâtraux : un bouquet blanc, trois chaises, un candélabre.
Attitudes fouillées de cinéma du temps chez les personnages et les choeurs masculins, magnifiques. Le décor à l’envers du 2 impressionne par sa rigoureuse beauté et ses lumières (Laurent Castaingt) à la façon des peintres futuristes et abstraits avec ses immenses lignes verticales et obliques lumineusement soulignées, on pense à Fritz Lang, à Murnau surtout, et la trouée d’une porte évoque Hopper.
A Lausanne, le public réserve une ovation à « L’Anima del filosofo » ...Orphée en expirant devait connaître une ovation mémorable. Excité par deux heures d’un déferlement de couleurs, le publique a réservé un accueil enthousiaste à la nouvelle production lausannoise. Le 2 janvier, la même salle a tremblé sous les applaudissements d’un autre publique, aussi enflammé. Parcours sans « bug » donc pour Stephan Grögler qui en signe la mise en scène... Le spectacle lyrique de cet hiver...
« Orfeo » à écouter avec les yeux Mieux qu’un succès, un triomphe. Orfeo à voir de toute urgence ! Le public ne s’y est d’ailleurs pas mépris, et n’a pas ménagé ses vivats au terme d’un spectacle parfait sur le plan de la réalisation musicale comme sur le plan visuel. ... cet Orfeo apparaît finalement comme une grandiose machine baroque mise en scène avec imagination par Stephan Grögler, qui signe également les décors.
« Orfeo et Euridice », la bonne surprise Bien connu de l’opéra de Lyon Stéphan Grögler signe à Lausanne une mise en scène intelligente et astucieuse ... Stephan Grögler à déjoué les difficultés en montant une représentation de l’Orfeo. Le procédé fonctionne et illustre parfaitement la fluidité des enchaînements et des nombreux changements de lieux.
« Orfeo et Euridice » fait un triomphe au théâtre de Caen Grögler grand magicien de Haydn ... annoncé comme l’événement lyrique de ce début d’année le spectacle a tenu ses promesses et enthousiasmé le public du théâtre de Caen ... on se souviendra d’une mise en scène particulièrement lumineuse... D’un livret non sans faiblesses le metteur en scène a tiré un spectacle étonnant.
« Orfeo » une production exemplaire ... le metteur en scène responsable également des toiles peintes inspirés de Rothko, réussit à rendre lisible une intrigue pour le moins compliquée replaçant l’action dans une cour imaginaire...
... Stephan Grögler a su tirer parti des faiblesses dramaturgique de cet œuvre en renforçant le drame intérieur d’Orfeo. Son Orfeo, comme Tamino doit traverser des épreuves avant de trouver la raison. Les choeurs aux accents mozartiens sont tour à tour traités sur le mode de la tragédie grecque, ils commentent l’action et créent une distance théâtrale ou ils deviennent des personnages impliqués dans cette action.
Le décor est superbe, inspiré des toiles de Rothko, avec des couleurs significatives, et des grandes panneaux de tulle, frontière entre le visible et l’invisible. Un très beau drame intérieur.
... Stephan Grögler signe un fabuleux spectacle, d’une pertinence, d’une splendeur et d’une intelligence comme on en n’a plus vu de longtemps dans un tel répertoire... il ne cesse ainsi de combler, par son propre théâtre ce que le livret ne donne pas. Il montre des personnages aux prises avec l’essentiel, face à leur drame, mais aussi dans le réseaux des codes et des conventions qui façonnent l’esthétique de l’ouvrage et de son temps...
... Qu’il s’agisse de la distance ou de la proximité avec l’intrigue, de l’illustration du propos ou de son commentaire, du rythme général et du soin apporté à la conduite de chaque personnage, choristes y compris, ce spectacle, on l’aura compris, est un pur enchantement.
Au cours de la dernière saison de l’Opéra de Lausanne, on était resté littéralement médusé devant la beauté de la mise en scène de « L’anima del filosofo » de Haydn, devant la profondeur de son regard, devant tant d’imagination. Stephan Grögler va revenir cette saison pour « le Viol de Lucrèce » de Britten
Stephan Grögler , retenez ce nom. ... pour les deux opéras il trouve des solutions dramaturgiques et scénographiques astucieuses... Dans « l’Empereur », il théâtralise, il encombre, exactement comme Ullmann, qui bourre sa partition de références, dans « Socrate », il épure. ...on regrette que la baguette de A. Stoehr ne fasse pas preuve du même tact que le metteur en scène.
... le travail de Grögler, tendu à l’extrême, montre une réelle connaissance du jeu dramatique.
Le travail du metteur en scène Stephan Grögler est intelligent et sensible. Il a conservé le même concept pour les deux oeuvres : une scène concave dans un cube. Climats sombres et expressionnistes pour « L’Empereur d’Atlantis » qui vibre de beautés poignantes, légers et lumineux comme la Grèce pour « Socrate ».
Le jeune metteur en scène et sa costumière Véronique Sejmat sont à féliciter. C’est un duo dont on n’a pas fini d’entendre parler vu les palmarès qu’ils affichent déjà.
La réussite incontestable de la soirée étant à porter au crédit du metteur en scène Stephan Grögler dont l'inventivité (les accessoires), l'élégance (les costumes du Dernier jour de Socrate), l'intelligence et la clarté (le jeu des acteurs) et l'humilité (à servir les oeuvres) sont remarquables, ce jeune metteur en scène (31 ans) est promis à un grand avenir.
... costumes époustouflants ... La thèse de la folie présentée par Stephan Grögler est troublante; on suit gorge nouée le destin pitoyable du « Mad King ». A aucun moment la tension ne se relâche. Une production sensationnelle !
Eloges de la folie. Une interprétation haut de gamme et une mise en scène originale, superbes éclairages. Stephan Grögler a réglé une mise en scène truculente, alerte, ironique, avec juste ce qu’il faut de dérision et d’inquiétude.
Grâce à la direction d’acteur de Stephan Grögler « Miss Donnithornes » devient un personnage au caractère passionné et changeant. Dans « Eight Songs » la tension et l’angoisse se font toujours plus présentes et marquent inéluctablement le personnage de « Mad King » brisé par la folie, la maladie.
Mise en scène enthousiasmante de Stephan Grögler, maître d’œuvre d’un excellent « Tour d’Ecrou » de Britten. Une petite merveille visuelle
comment représenter le parcours de Judith qui ouvre une à une les portes du château de Barbe-Bleue comme pour dévoiler les recoins d’une âme peu familière ? Grögler remplace les portes par des tiroirs de table de nuit, espace éminemment intime. L’immense halle désaffectée qui tient lieu de palais amplifie chaque secret découvert par des subtils changements d’éclairage. Cette halle, les deux époux y ont accédé par un vieux lift ( superbe image de l’ascenseur dont la descente crève les ténèbres...
Une mise en scène très personnelle et très symbolique des deux oeuvres par Stephan Grögler. Grögler interprète l’œuvre avec justesse. Le combats intérieurs des personnage et leurs souffrances sont crédibles... La réduction à l’extrême de l’introspection des deux personnages principaux de « Blaubart » est tout en contraste avec son interprétation du « Zwerg »
Stephan Grögler traite ces deux pièces d’un acte de deux manières très différentes ; et il n’as pas tort, car le langage musical condensé de Bartok nous apparaît très en contraste par rapport au flux musical permanent de Zemlinsky dans lequel les mélodies enflammées « transpirent d’expressivité ». Il place les 2 personnages de Barbebleue face à la complexité de la relation humaine ; dans la vie de tous les jours, la routine de la vie de couple; les rituels que l’on re
L’équipe gagnante du « Turn of the screw » et « The Rape of Lucretia » récidive dans une production inspirée... La mise en scène astucieuse et colorée fait feu de tout bois, un spectacle débordant de vitalité ... La mise en scène inventive de Grögler laisse d’autant moins de répit, qu’elle renonce au rideau de scène, intègre dans l’action l’intervention des machinistes et ajoute des rôles d’enfants à la fois poétiques et piquants d’humour.
La mise en scène de Stephan Grögler plonge la pièce dans une atmosphère étoffée de couleurs vives, de kitsch et de clins d’œil cinématographiques, dans une évocation de l’univers de la comédie musicale classique. Au milieu de la vie quotidienne, les personnages passent du chant au dialogue comme dans une comédie musicale de Jacques Demy. Plus que le comique des situations, Grögler exploite le côté sentimental de la comédie de moeurs.
... Stephan Grögler crée une mise en scène toute empreinte des chansons et des décors hauts en couleur. Même si l’on pense parfois aux productions hollywoodiennes de l’époque ; le metteur en scène assume surtout une influence forte des films de Jacques Demy. Grögler travaille sur la stylisation des mouvements, des costumes, des décors, de la chorégraphie, des lumières pour créer une sorte d’espace parallèle.
... Sous son regard particulier, « L’opéra des gueux » navigue au cœur d’un irréel évocateur dans lequel les symboles mettent leur intemporalité au service d’une narration riche et mystérieuse.... Très vivantes, très rythmées, ces deux heures dix d’opéra du gueux ne laissent aucun répit au spectateur impliqué presque physiquement par ce qui est donné à voir et à entendre.
Production intelligente, joyeuse, colorée
Gretel et Hänsel (du metteur en scène d’opéra d’avenir Stephan Grögler) vault le déplacement. Il constitue un spectacle en tout point admirable...cette initiation aux dangers de l’âge adulte est représentée de manière intelligente et ludique... le conte accède à son universalité grâce à une actualisation jamais agressive, mais poétique, onirique et drôlissime. Du grand art !
...une mise en scène très captivante et inventive.
Cette mise en scène est visuellement compréhensible et distrayante pour les enfants, le résultat comble de plaisir le jeune public et suscite des vocations.
Le metteur en scène, Stephan Grögler, nous ravit avec fraîcheur et l’originalité. Les idées surgissent au quart de tour, irrésistiblement drôle ou nostalgiques, en tout cas jamais gratuites. Avant Disneyland, éblouissez-vous, en famille, à l’Amphithéâtre de Bastille !
La mise en scène de Stephan Grögler a également tendance à actualiser l’histoire et son décor. Le bois, tout en étant lointain et inquiétant, évoque la jungle des villes et les dangers d’aujourd’hui, à travers une foule de signes et de panneaux énigmatiques. De toute façon, fidèle à une politique artistique déjà ancienne, l’Opéra de Lyon a décidé de présenter un spectacle clairement compréhensible par les enfants auxquels il s’adresse sans pour autant dégrader l’oeuvre d’origine.
ce metteur en scène très actif en France, impose de spectacle en spectacle une intelligence théâtrale qu’on se réjouit de voir progresser. Par intelligence théâtrale , on entend cette manière d’unir pertinence de la conception et respect des contingences propres à la scène. La même intelligence gouverne la mise en scène du « Zwerg », auquel la direction d’acteurs plutôt naturaliste s’adapte bien.
Grögler interprète l’œuvre avec justesse. Le combats intérieurs des personnage et leurs souffrances sont crédibles... en contraste avec son interprétation de "Blaubart" le « Zwerg » qui déborde d’images rococo chorégraphique ; un « foisonnement scénique ». Dans cette atmosphère de décadence le sort du « Zwerg » est encore plus dramatique.
Stephan Grögler traite ces deux pièces d’un acte de deux manières très différentes ; et il n’as pas tort, car le langage musical condensé de Bartok nous apparaît très en contraste par rapport au flux musical permanent de Zemlinsky dans lequel les mélodies enflammées « transpirent d’expressivité ».
Un Cosi tendance commedia dell’Arte. Cette version expurgée des vertiges et des ombres de l’œuvre plait énormément au public. Ezio Toffolutti signe des décors et des costumes d’un grand raffinement. Cette fois ci la mise en scène est réglé par le jeune Stephan Grögler ; le spectacle revit, les interprètes bougent, s’amusent ; Despina et Alfonso mènent la danse, et Cosi retrouve ses racines napolitaines. Il souffle sur cette soirée un petit vent de commedia dell’arte revigorant.
... Ovationné par les convives, le prince Rainier sembla goûter tout autant que ses enfants la succession de tableaux imaginée par le créateur de la maison Chanel. ... Aux tables princières, l’ambiance était au diapason de celle dans la salle : déchaînée !
En haut de scène, une tour-totem de néons verts côté jardin croise une diagonale de néons rouge qui contrarie ingénieusement l’œil dans son instinctif souci de délimitation des espaces de jeu. En cour, le Steinway ferme l’horizon, devant lequel se laisse deviner la future réunion d’un quatuor ou d’un quintette. Encore la simplicité de cette géométrie lumineuse est-elle à nuancer, de nombreuses ampoules de différentes tailles venant en assouplir le dessi
«Gulliver», un opéra magique Dans une lumière aurorale, Gulliver apparaît à mesure que le décor se dévoile. Des blocs d'images, mobiles et lumineux, reflètent les parties anatomiques d'un corps démembré, suspendues dans le vide. Stephan Grögler signe ici une mise en scène très soignée qui réussit à exposer les personnages, à les distinguer et les mettre en valeur. La scénographie privilégie avant tout le mouvement, la circulation et la fluidité d
Voici les Noces de Figaro passées au microscope par le metteur en scène Stephan Grögler. Pour un ouvrage dont la parfaite logique théâtrale disqualifie a priori toute tentative de réécriture, celui-ci a eu l’intelligence de suivre le rythme imposé par Mozart et Da Ponte, tout en proposant des éclairages originaux et pertinents sur sa mécanique interne.
Les décors sont épurés. Des accessoires sollicités tour à tour dans un ballet original par un homme de théâtre spirituel et inspiré, cultivant le clin d’œil et le détail cocasse. Surtout, chaque dispositif scénique ménage différents espaces dans lesquels les personnages se surprennent, s’épient, se trompent et se réconcilient. La vision en coupe du réduit des appartements de la comtesse dans lequel se réfugie Cherubin permet au spectateur d’être voyeur à son tour.
Tel un horloger mettant à nu le mécanisme d’une pendule, Grögler vous invite, avec précision scrupuleuse et une efficacité certaine, à pénétrer tous les rouages et les engrenages de cette folle journée, où ne cessent de s’antrecroiser le sourire et la menace, l’ironie et la colère.
Une direction d’acteur très précise et très fouillée, qui n’oublie aucun personnage. On se réjuit ainsi des ridicules de Bartolo ou de l’ivrognerie de Basilio, autant que l’on s’inquiète des brusqueries de Figaro ou du Comte. La scène est en permanence habitée, sans que jamais l’on ne bascule dans une vaine agitation. Dans ces conditions, même l’habituellement impossible air de Basilio au quatrième acte (« In quegli anni ») trouve des vertus théâtrales insoupçonnées.
Stephan Grögler a effectué un remarquable travail, aussi stimulant pour le spectateur que formateur pour les jeunes chanteurs dont il exige agilité et résistance. Contraint à un dispositif unique, il a conçu une sorte de petite montagne de micro-espaces de jeu qui communiquent ensemble par des marches. Ainsi avec un minimum de tombés de rideau, les scènes s’enchaînent sans cassure et laissent la profusion du livret envahir l’action.
Dans l’opéra d’Anfossi, les éclairages sont plus directs, tandis que les déplacements et les gestes sont amples et vifs. Dans celui de Mozart, le rythme dramatique est quelque peu ralenti et les éclairages tamisés, ne serait-ce que pour laisser la vocalité s’épanouir en des sortes d’arrêts sur image. Une mise en scène virtuose.
Une même scénographie unit les deux opéras sans les copier. La production s’installe dans un 20e siècle indéterminé, parsemé de fauteuils, canapés et autres voltaires. De cet entrelacs de sentiments et de personnages propres à l’opéra-bouffe, Stephan Grögler a su démêler les lignes directrices et cerner les caractères. Les cœurs se brouillent, les esprits s’égarent, les passions se croisent dans ce ballet pour barbon dupé, servante madrée et valet désespéré.
Le décor unique est d’une simplicité génial : une sorte de colline de canapés et de sofa, placés sur différents nivaux, qui suggère parfaitement bien les différentes pièces d’une vaste demeure, et qui permet à l’action un déroulement fluide et tout à fait limpide. La diréction d’acteurs est efficace, le plateau bouge avec naturel et conviction, et l’énergie scénique est remarquable.
Le metteur en scène a décidé de donner une grande place au pianofortiste, qui est placé sur scène, habillé d’une magnifique robe de soirée rose et coiffé d’une perruque blonde, et qui va, en plus d’assurer le continuo, se lancer dans quelques gags du plus bel effet comique qui en font un protagoniste à part entière dans la réussite du spectacle.
Dans les mêmes décors que la veille, la mise en scène de Stephan Grögler marque bien le saut qualitatif opéré entre les deux versions. L’action est plus concentrée, plus sérieuse, les possibilités du décor sont moins exploitées (ce n’est plus nécessaire), et il n’y a plus besoin d’introduire un personnage supplémentaire, le pianofortiste (certes très drôle et dont l’utilisation était une excellente idée) la mise en scène de la version Mozart est nettement mieux adaptée à la nature de l’œuvre.
Stephan Grögler met en scène les deux opéras. Dans des décors et des costumes contemporains, il mène, dans la vérsion d’Anfossi, les chanteurs dans une ronde effrénée utilisant canapés lits pour animer cette intrigue assez statique. Les jeunes interprètes se montrent souvent meilleurs acteurs que chanteurs. A la grande joie du public, le metteur en scène a ajouté un personnage travesti, Carlos Aragon, qui joue le continuo sur scène en amusant la galerie.
Stephan Grögler a choisi un décor unique, sorte de monticule, tour de Babel ou labyrinth constitué de canapés et fauteuils placé sur des gradins. Blanc chez Mozart, ils sont chez Anfossi couverts de tissus de fleurs. Ils figurent en effet le jardin où se déroule l’action ! Les canapés convertibles offrent aussi des possibilités dont les interprètes tirent partie en slips et calçons. Anfossi s’enrichit lui d’un pianiste travesti offrant un contrepoint comique à l’action.
La mise en scène imaginée par Stephan Grögler s’est d’ailleur donné pour objectif de montrer en quoi ces deux œuvres se ressemblent et divergent. Stephan Grögler a conçu deux esprits, deux formes de représentation différentes, utilisant le même décor, un ensemble de sièges répartis dans tout le volume de la scène, qui évoque, sans le reprendre, le jardin baroque.
Pour l’opéra d’Anfossi se déploieront des couleurs, des textures, des costumes issus du vocabulaire du théâtre ambulant et de la commedia dell’arte. Pour Mozart au contraire, le raffinement de couleurs lunaires, nuancier de blancs et de gris perle, aussi bien pour le décor que pour les costumes aux lignes épurées, élégantes, souligneront le caractère éternel des œuvres du compositeur qui a su s’affranchir des avatars des modes et tendances.
On rit souvent..... Grögler a imaginé le personnage de Don Pasquale au milieu d’un cimetière de peluches: un vieux et égoïste taxidermiste solitaire: perdu au milieu de vitrines remplis d’oiseaux et de gibiers empaillés tels des trophées. Dès que le rideau se lève sur ce cabinet nous comprenons tout de suite que Norina ne pourra jamais s’adapter à l’univers chloroformé de Don Pasquale; c’est une jeune femme extravagante son cœur ne battant que pour le jeune neveu de Pasquale.
Pourtant Pasquale est un élève studieux décidé à percer les secrets de l’univers de la vie intérieure des femmes; au moins « l’anatomie de l’âme de la femme » devrait se laisser facilement analyser. Mais cet « étrange » Pygmalion va bientôt ne plus souhaiter que retourner avec ses paisibles animaux empaillés. Tout virevolte dans la tête du vieux Pasquale. Ainsi les énormes vitrines se mettent à tourner dans une ronde effrénée dans l’espace jusqu'à en faire tourner la tête du spectateur.
Un événement éclatant. Ce qui nous frappe des le début ce sont les décors et les costumes. Un environnement scénique inattendu se modifie sous nos yeux grâce a l’utilisation d’une « tournette » sur laquelle est disposé le décor, et donne ainsi une variété incroyable de multiples visions scéniques . Tout ceci est mis en scène avec beaucoup d’inventivité, et une évolution dramatique toujours sous tension. Pasquale reste dans cet production un personnage acceptable loin des clichés habituels.
Don Pasquale glamour, une mise en scène magistrale ...Grögler plonge le finale dans des couleurs de glamour d’une manière très réussi : réussi dans sa manière d’aller jusqu'à l’extrême de sa vision du tourment. Sans relâche, il laisse virevolter les vitrines et les miroirs sur la tournette. L’interprète de la « jeune veuve » trône sur un hippopotame empaillé. L’époux trahi Don Pasquale essaie de se frayer un chemin dans une forêt vierge faite de rameaux de palmiers.
Victoria Loukanietz campe un personnage brillant. Elle profite des possibilités proposées par la mise en scène en passant d’une attitude extrême à l’autre : de la Diva sur le divan au dragon du foyer. Avec Malatesta son duo musical devient un morceau de bravoure théâtrale... Pas de doute, cette mise en scène a de l’élan. Sans interruption les scènes s’enchaînent en suivant leurs motifs. Pas de surprise, l’équipe de production internationale fut ovationnés.
Première ovationnée de Don Pasquale ... chez Donizetti comme dans l’esprit de son époque romantique, les personnage typés issus de la commédia del’arte deviennent de vrais individus et leurs sentiments clichés basculent dans de vrais sentiments. C’est ce que réussit très bien Stephan Grögler avec son ensemble de solistes « entraînés » à merveille. Les personnages sont sincères même quand ils sont grotesques.
La plus impressionnante est la Colombine incarnée par Victoria Loukianetz : Elle s’étire sur un sofa en velours rose : innocente jusqu'à la naïveté, elle attend « désespérément » la perte de sa virginité. Andrea Concetti (Don Pasquale) arrive de manière magistrale à incarner toute les facettes de son. Un moment de plaisir extraordinaire salué par un public enthousiaste.
…mouvement subtils et poétiques, décalés mais jamais ironique du chorégraphe Daniel Larrieu. Le metteur en scène Stephan Grögler a conçu un spectacle d’une insolente et tonique liberté, mêlant les époques, les costumes, les registres de jeu. Il l’a situé dans un décor mi-jardin zen mi-ruine désertique, espace propice à toutes les métamorphoses, sur lequel il a juché un promontoire et qu’il a jonché d’écrans de télévision et de projections vidéo.
Mais, au lieu de se fourvoyer dans l’un de ces lieux communs de la mise en scène high-tech, il fait un travail d’une ineffable poésie, raffiné, tendre, amoureux et respectueux de cette musique, qu’il baigne de lumières mauves, bleues et vertes, et qui plongent le spectateur dans une féerie merveilleuse de vérité artificielle.
On avait pas passé un moment aussi fort et émouvant à l’opéra depuis belle lurette. Bravo à l’opéra de Lausanne, principal producteur, et au théâtre de Nîmes, qui reprend le spectacle dans quelques jours ; honte aux théâtres français et parisiens qui ont cru bon de ne pas coproduire cette merveille et n’ont pas le courage d’oser imaginer un autre « Triomphe d’Atys ».
La mise en scène de Stephan Grögler se met exclusivement au service de cette vénération baroque. L’opéra de Lully se parcourt comme un conte, hors du temps, avec ses rituels, son exotisme, ses fauxsemblants. Un baroque rêvé qui s’éteint avec les projecteurs.
Stephan Grögler c’est abstenu de « l’inondation » visuelle baroque pour transférer l’action dans un « No man’s land » hors temps. Un lieu unique, un bord d’eau désertique et grise oppressant et triste. En opposition avec des projections vidéo colorées remplissant sur une douzaine d’écrans de télévisions d’images de nature et d’ornementations baroques.
Une conception convaincante qui symbolise l’artifice. Aussi les costumes élégants ou exotiques avec humours symbolisent la vie et ne sont pas seulement très décoratifs mais lient suggestivement le passé avec notre époque, la réalité et le rêve.
... la direction d’acteur se révèle brillante au sein de cet univers. Les scènes de divertissement portées par les chorégraphies fraîches, bien rythmées et délicatement malicieuses de Daniel Larrieu, remplissent leur rôle au pied de la lettre : divertir !
Une mise en scène coloré et vivante de Stephan Grögler ... la guerre contre l’amour. il faut une certaine « retenue ironique ». Et Grögler fait ceci avec brio : il fait virevolter les fées , les bergers et bergères, les gens de la cour, le ballet en replaçant les divertissements de Lully dans la « hightsociety » un peu lassée et ennuyée. Il y a un échange permanent entre les matelots « ailés », les bergers et les Mandarins avec leur jeux ravissant d’ombrelles qui peuplent ce paysage désertique
Tout ceci ne donne pas seulement vie a cette pièce mais aussi beaucoup de charme et d’humour. C’est grâce a 12 écrans de télévisions avec leurs images de nature colorée ou de graphismes plus artificiels que ces lieux désertiques refleurissent, nous nous retrouvons toujours avec deux niveaux contrastés d’images. Et quand Roland brise un écran dans la scène de folie d’amour l’effet n’est pas seulement spectaculaire mais â aussi un sens dramaturgique.
... des vrai talents d’acteurs, parfaitement canalisés par la direction judicieuse et attentive de Stephan Grögler, où rien n’est laissé au hasard. Le choeur y est traité comme des individualités construites. Ce dispositif s’avère d’une grande richesse d’utilisation et offre une alternative esthétique et ingénieuse au fantastique de l’ouvrage. Tout cela est brillant et relève d’un goût sûr, savamment associé aux lumières toujours plus travaillées de Laurent Castaingt.
Des ovations sans fin et la victoire de Roland ! L’opéra inconnue de Lully triomphe dans une superbe production.
Cette production de l'Opéra de Lausanne est une grande réussite. Côté mise en scène, chorégraphie, décors, costumes et vidéo, on atteint des sommets d'efficacité. Stephan Grögler, Daniel Larrieu, Véronique Seymat et Chartes Carcopino ont tous conjugué (et le mot est faible!) leurs talents pour servir au mieux cette production.
Il en résulte une véritable féerie moderniste et lumineuse, dans laquelle les artistes sont autant de facettes miroitantes qui captent les couleurs changeantes de cet immense kaléidoscope. Les éclairages, les projections sur les panneaux suspendus sont visuellement magiques et la structure du décor (sorte de passerelle tendue vers l'horizon), laisse la lumière inventer des perspectives infinies qui transportent cet opéra vers l'irréel. Un Roland furieusement beau."
« les Enfants du Levant » boulverse le BFM. Habile et imposant dispositif. Objectif atteint : « Les enfants du Levant » a fait salle comble pour la première au BFM devant un public boulversé et impressionné par la qualité du travail des bambins et de leurs aînés. Les décors et la mise en scène de Stephan Grögler contribuent largement à la réussite de l’opération.
Stephan Grögler a eu l’idée de génie de concevoir ses décors autour d’un seul élément. Au fur et à mesure que l’Archiviste (excellent Philippe Morand) consulte de vieux documents dans sa bibliothèque, il reconstitue les faits, s’imagine les enfants malmenés, projette littéralement leur vécu autour de lui, de sorte que la bibliothèque se métamorphose en pénitencier.
Sur les livres empoussiérés (métaphore de la mémoire ensevelie), les enfants en haillon chantent leur misère au bagne. La bibliothèque, éclairée par des néons blafards, pivote sur elle même. A chaque quart de tour, une partie différente du pénitencier apparaît : buanderie, cordonnerie, plantation de tomates … D’une intelligence rare. A voir l’engagement des enfants sur scène, l’extraordinaire justesse de leurs gestes, on se dit que les adultes pouraient bien prendre exemple sur eux.
Le Bernois n’a en effet pas lésiné sur ses ambitions en installant un habile et imposant dispositif ou l’action se noue avec naturel. La grande tournette qui révèle tour à tour une bibliothèque, une prison, une fabrique de chaussures, une laverie et un no man’s land enraciné sur un monticule de livres, donne dans le symbole tout en restant d’une parfaite efficacité.
Philippe Morand est l’Archiviste, narrateur et témoin de la terrible mutinerie des petits bagnards. Il évolue dans son lieu de lécture imprégné de ces vies torturées avec une aisance de pro. Preuve que le concept marche pour tous et s’adresse aussi à des grands rodés de la scène. Les autres adultes de l’histoire profitent autant de ce traitement que la quarantaine de jeunes, tous aussi étonnants d’implication et d’intensité théâtrale
… une remarquable réalisation où professionnalisme et émotion forment un ménage inséparable. Et devant le jeu sobre et juste des jeunes acteurs, leurs voix émouvants et leur engagement, on ne peut qu’être convaincu et enthousiasmé par le résultat d’un remarquable travail d’équipe. C’est dire que tous les participants à cette entreprise exemplaire méritent les mêmes vivats, avec une mention particulière pour le metteur en scène Stephan Grögler.
a venir
UN TRIOMPHE ! surtout pour Stephan Grögler qui nous a transporté avec beaucoup de fantaisie et d’humour à un tempo effréné, dans le monde des contes de fées. Tout ce qui avait disparu dans l’opéra de Rossini ,le merveilleux et le surnaturel de la féerie du conte de Cendrillon, chez Grögler nous le retrouvons avec subtilité et humour en clins d’oeil. Les frontières entre opéra fiction et réel se confondent en permanence. Le spectateur tourtour à tour s’émerveille et rit.
Stephan Grögler réveille Cendrillon. Une réussite qui tient surtout à la somptuosité des décors et au rythme haletant de l’action... et au jeu d’acteur très poussé.
Le triomphe de la Cenerentola. Le chef-d’œuvre mis en scène par Grögler est à voir résolument ! Cette nouvelle production laisse un sentiment de bonheur, de joie tout enfantine et profonde, en même temps qu’elle marque une vraie réussite. Réussite en premier lieu d’un metteur en scène et concepteur de décor riche d’idées originales, de talent et d’imagination.
Il y a tant d’intelligence et la transparence du propos sont constamment au rendez-vous, et le luxe du détail emporte dans un courant d’inspiration continue. L’enfance relue. Grögler déploie ses décors, fait arpenter les protagonistes en lignes simples, de grandes horizontales, perpendiculaires, verticales et autres diagonales. Pour touffue qu’elle paraisse de prime abord, la démarche se révèle infiniment pure et claire.
Par ailleurs, les miroirs encadrent la scène représentent une belle trouvaille. Comme la machinerie baroque du Haydn précèdent, les rouages, les coulisses, les apartés, les apparitions, les disparitions ainsi montrés, dévoilés, explicités produisent un effet multiplicateur bienvenu. Tout cela, en fin de compte, renvoie à un érotique délicieux, relève de l’imaginaire et vient le combler.
Pour un peu on se dirait aussi chez Alice au pays des merveilles, plus simplement dans un conte de fées où apparaissent le Petit Chaperon rouge, le grand méchant loup, la sorcière, les nains et des choristes-laquais qui sortent et rentrent d’une boîte magique. Tous les protagonistes portent de merveilleux costumes signés Véronique Seymat, qui semble s’être rappelée les lectures de l’enfance.
Et jusqu'à sa rencontre avec le prince, Angelina - Cendrillon se déploie dans cet imaginaire, alors que ses soeurs se vautrent sur un lit, se peignent les ongles, écoutent des disques au casque ou regardent la télévision... ... salué une fois le rideau tombé par des ovations, des hourras et des bravos à n’en plus finir. En un mot comme en cent, voici une Cendrillon à laquelle il faut courir.
L’opéra de Lausanne a envoûté son public avec la nouvelle production de Cenerentola. La première fut un succès immense. Le public de Lausanne était enthousiasmé comme il ne l’avait plus été depuis longtemps.... une Cenerentola avec une vision toute nouvelle.. Le metteur en scène Stephan Grögler réussit là un tour de magie. Il impose sa vision de cette pièce sans trahir la musique de Rossini ni son livret.
Tout fonctionne a merveille ; certains moments de l’opéra nous paraissent plus clairs, plus évidentes. Le metteur en scène fait éclater un feux d’artifice quasi permanent. Les ensembles musicaux, bienaimés de Rossini sont repris par les chanteurs sous forme de chorégraphie ingénieuse.
Du pur bonheur : une « Cenerentola » somptueuse, ludique, fine, gourmande de plaisir et d’humour. Avec à-propos et délicatesse, le metteur en scène Stephan Grögler (décidément génial) convoque fées, sorcières, nains et Chaperon rouge à une fête sonore et visuelle qui se déguste avec ravissement. Les clins d’œil scintillent de partout, toujours avec à-propos, jubilation et tendresse.
Ce spectacle aux ficelles et à la machinerie de scène complexes mais parfaitement maîtrisées se constitue de plusieurs couches, comme les contes. Il fait rire et sourire sans pour autant malmener la musique. Il mériterait amplement d’être vu et repris, ici et ailleurs, comme un beau livre ou une boîte à jouets qui, simplement parce qu’on les ouvre, parviennent à déclencher les rouages de l’imaginaire, à l’infini.
Cendrillon dans un bac à sable. Grögler a transformé le plateau de l’opéra de Lausanne en forêt enchantée peuplée de poupées, de chevaux de bois et d’ours en peluche. Dans ce décor démultiplié par un jeu de miroirs astucieux, le loup court après le petit Chaperon Rouge, les nains de Blanche-Neige jouent à cache-cache avec un Pierrot lunaire. Angelina a troqué son costume de souillon pour une robe de petite fille qui, le soir dans sa chambre, rêve au prince charmant à travers ses livres de conte
Mais Stephan Grögler est trop malin pour s’arrêter à l’anecdote. Angelina nous renvoie l’image d’une jeune fille abandonnée qui se réfugie dans un imaginaire nouri par les paparazzi et la télévision. Elle, qui se verrait bien sous les traits de Lady Di ou de Sissi, fantasme son destin, un peu comme si elle écrivait elle-même ses propres malheurs pour mieux les combattre et donner ainsi un sens à une vie monotone.
Atmosphère magique de conte de fées. Une production superbement réussie. Grögler prend une certaine distance avec les intentions originale du livret, il a voulu réintégrer et faire éclore sur scène tous les éléments magiques des contes de fées, et tout particulièrement ceux des contes de Perrault. Tout est réalisé avec beaucoup d’élégance et de discrétion, sans renverser ou déformer l’action de l’opéra... Le résultat final était extraordinaire porté au triomphe par le public.
« Je voulais que l’on regarde cette œuvre sans lunettes romantico-idéalistes « Voici donc notre Cenerentola, jeune fille dévoreuse de livres, en companie des sept nains de Blanche-neige, de Merlin l’enchanteur et du Petit Chaperon rouge. De ces livres naît l’histoire : le pêre de la jeune fille s’est transformé en homme méchant et, sa chambre en fôret magique d’ou surgissent des personnages de l’univers féérique jusqu’à ce que le prince frappe à la porte.
Nous sommes bien dans le conte de fée. « Il ne s’agit pas de faire différent pour faire différent, moderne pour faire moderne. L’important, c’est d’avoir une couleur, un parfum qui aille avec l’ésprit de l’œuvre, d’être honnête par rapport à la partition.
Dès lors , grisé par la beauté d’un décor changeant, emporté par la verve comique du récit, on se laisse porter par l’orchestre et les voix, comme en une carosse pour un grand soir de bal. Si d’aventure vous n’êtes jamais allé à l’opéra, visiter donc cette Cendrillon-là. C’est une manière d’Alice qui vous ouvrira les portes d’un monde merveilleux
Stephan Grögler assure la mise en scène. Son travail, il le fait à rebours de celui de Fereti réintroduisant le fantastique et le féerique dans cette histoire. L’amour est souvent affaire de rêve. Rêver à un monde transfiguré par celui ou celle que l’on attend. Finir par faire naître la réalité du rêve et mélanger le fantasque et le réelle dans un tourbillon.
Angelina devient la Dorothé du « Magicien d’Oz », une « Alice» qui fait prendre corps à ses sentiments et les faire sortir du mirroir. Elle appellera à la rescousse le petit Chaperon rouge, le Chat botté. On approche avec subtilité du travail de E. Jung sûr la psychanalyse des contes de fées. Chacun et chacune cherche son loup.
Avec le metteur en scène Stephan Grögler le merveilleux est de retour. Nous sommes dans une fôret magique, le petit chaperon rouge, le loup, les sept neins, la sorcière, tout un bestiaire fait de joujoux, et une porte omniprésente, font de cette Cendrillon une Alice, livre de conte en main, qui passe à travers le mirroir de l’amour. Car le sujet principal est bien là : Comment les petites filles grandissent ? Cela est fait avec beaucoup de finesse et de rythme.
Ca virvolte et tournicote en permanence. Il se passe des choses dans tous les coins et rien est gratuit. Les costumes rutilent, couleurs affirmées. Magnifique travail que l’on doit à Véronique Seymat. Les lumières de Laurent Castaingt soulignent le tout avec science et adresse. On ne cherche pas ici une métaphysique quelconque. Le plaisir de l’auditeur est l’objectif et jamais la musique n’est mal traitée. Ce spectacle est simplement beau, intelligent et pétillant.
L’Opéra de Nantes a mis tout le paquet, dans une réalisation «foldingue» au milieu de cigognes, de chameaux, de poupées. Autant de décors de brocante, de folie décalée dus au metteur en scène Stephan Grögler. Il fallait bien quelqu’un de son envergure pour développer un tel anachronisme intelligent. Pour une fois, on voit sans être choqué, se mêler des courtisans à perruques poudrées style Louis XV et des photographes de presse, style Hollywood 1950
Le rideau s’ouvre sur une image onirique, très poétique : nous sommes à la fois dans la chambre d’Angelina, celle d’une jeune fille à peine sortie de l’enfance, poupées et peluches, et dans une fôret enchantée, peuplée de cigognes, de créatures enchantées et de personnages de contes de fées. Angelina est plongé dans un livre, vautrée sur son lit en companie de ses deux sœurs qui ne sont pas les méchantes tortionnaires du conte, pas plus que cette Cendrillon n’est une servante :
Ce sont trois amies tendrement unies qui s’amusent et se racontent des histoires, des contes de fées qu’elles adorent. Mais très vite, dès l’arrivée du prince, les sœurs ne peuvent plus être que méchantes et ridicules, tout comme l’effroyable beau-pêre.
De splendides images : le palais du prince se trouve également dans la fôret enchantée, agrémenté cette fois-ci non plus d’un lit et de jouets, mais de lustres et d’une astucieuse porte pivotante qui délimite les salles du palais, la scène de l’orage est figurée par une chevauchée de sorcières ; et également un rattachement à l’univers des contes de fées : on croise dans cette fôret le petit chaperon rouge et le loup, les sept nains, boucle d’or, les trois petit cochons…
Demeure une mise en scène rossinienne en diablé, enlevée, animée, hilarante : les protagonistes tombent souvent les quatre fers en l’air, prennent des portes dans la figure, perdent leur perruque… et le public s’amuse, comme un enfant à qui on raconte un conte de fée ! Les moments de tendresse sont néanmoins respectés. Saluons également l’intelligence d’une mise en scène qui bouge beaucoup, mais qui sait aussi s’arrêter quand il le faut.
Cendrillon retrouve des couleurs. Stephan Grögler s’est attaché à redonner à la musique forte et inventive du compositeur italien les couleurs que l’on retrouve pas dans le livret. Les couleurs dont la poésie, la fantaisie, l’humour mais aussi les émotions et la sincérité afin que renaisse l’esprit du conte. Pour autant, Stephan Grögler ne fait pas office d’un monsieur propre de l’opéra, détenteur d’une vérité définitive.
Bien au contraire, il se permet des entorses, des pieds de nez même, au livret comme au conte. Poin de discorde initiale entre Cendrillon et ses deux sœurs : « Pour moi, ce sont trois ados enfermées dans une chambrede jeune fille par la volonté d’un père qui veut leur éviter toute mauvaise rencontre.
Une famille recomposée au sein de laquelle règne donc une vraie complicité. Mais comme toutes les jeunes filles de son âge, Cendrillon rêve d’un prince charmant. Sur ce canevas décalé, le metteur en scène brode une histoire foisonnante, un « feux d’artifice » choral, musical et théâtrale qui repose sur une distribution à la hauteur.
... le travail de Grögler, tendu à l’extrême, montre une réelle connaissance du jeu dramatique.
La réussite incontestable de la soirée étant à porter au crédit du metteur en scène Stephan Grögler dont l'inventivité (les accessoires), l'élégance (les costumes du Dernier jour de Socrate), l'intelligence et la clarté (le jeu des acteurs) et l'humilité (à servir les oeuvres) sont remarquables, ce jeune metteur en scène (31 ans) est promis à un grand avenir.
La création a trouvé un efficace défenseur en la personne de Stephan Grögler : Stephan Grögler , retenez ce nom. On vous en avez déjà parlé il y a deux ans. Et cela fait plusieurs saisons que ce jeune metteur en scène s’est fait remarquer sur les scènes lyriques de l’Hexagone. Cette saison, il récidive en beauté : après Bienne et avant Berne, Paris et Lyon accueillent ses nouveaux spectacles Il trouve des solutions dramaturgiques et scénographiques astucieuses...
Le travail du metteur en scène Stephan Grögler est intelligent et sensible. Il a conservé le même concept pour les deux oeuvres : une scène concave dans un cube. Climats sombres et expressionnistes pour « L’Empereur d’Atlantis » qui vibre de beautés poignantes, légers et lumineux comme la Grèce pour « Socrate ».
Le jeune metteur en scène et sa costumière Véronique Sejmat sont à féliciter. C’est un duo dont on n’a pas fini d’entendre parler vu les palmarès qu’ils affichent déjà.
Un grand spectacle Le public est plongé un long moment dans le noir, puis des petites lumières presque irréelles s’éclairent doucement derrière un tulle noir. Une colline d’ampoules alors apparaît comme un ciel étoilé, sur laquelle trône Niobé dans un costume tout en lumière. La protagoniste se déplace avec économie mais son parcours sur scène est décisif et contigu au drame musical, et est accompagné de changements d’atmosphère de lumière, ainsi que par les mouvements d’objets lumineux.
Deux fois sept faisceaux - tiges évoquent les quatorze frères et soeurs et surgissent du sol ou descendent du ciel. Ils vont être assassinés, éteints. D’une manière abstraite mais fascinante l’installation scénique nous clarifie le sous-texte d’une grande expressivité de cette œuvre. Une mise en scène avec des images d’une force confondante. Ces deux drames donnent la chair de poule.
Tout commence dans une totale obscurité. Les voix ouvrent le spectacle, instruments du rite. Douze petite lampes, de même qu’il y a douze voix dans le choeur, s’allument et peu à peu s’élèvent et disparaissent. Dès le début, nous sommes bien dans un acte de religion, et l’on croit, sans autre représentation, à l’offrande à Léto. Apparaît alors Niobé, dans une sorte de robe lumineuse surmontée d’une fière coiffe.
Son visage reste dans l’ombre, le personnage se trouvant alors défini uniquement par son apparence et sa superbe. Sur scène s’allument une multitude d’ampoules, comme autant de dons de lumière à Léto. Niobé a pris place au milieu de ce champ d’offrandes des femmes de Thèbes, et tient son arrogant discours. Des tubes lumineux montent du sol ou descendent des cieux, comme autant de barreaux à la prison de suffisance dans laquelle Niobé s’enferme elle-même ; ils sont quatorze, comme ses enfants.
Dès que Léto commence à sa venger, l’éclairage change, devient de plus en plus blanchâtre, et cinq colonnes penchent, suspendues dans leur chute. Les ampoules s’affaiblissent, puis s’éteignent. Elles deviennent, éclairées d’un métal froid, autant de gouttes d’eau qui sourdent pour former le rocher de Sipyle, le rocher de douleur autant de larmes minérales.
La robe de Niobé s’éteint, et celle qui la porte, dans sa tragédie, trouve un visage, une couleur de peau, une humanité que son bonheur n’autorisait plus. Un spectacle de grande qualité, et l’on espère qu’il se promènera sur d’autres scènes dans l’avenir.
... un impressionant triomphe. Des multitudes de petites lumières qui sont comme lave en fusion, puis s’éteignant, et aussi des sortes de troncs de bambou verticaux qui montent de terre, descendent des cintres, finissent par se casser, enfin des étoiles qui tombent du ciel. Et sur ce terre plein en fusion Niobé. La musique de Dusapin et la mise en scène de Stephan Grögler vont de pair, rappelant la tragédie antique, le nô japonais, le madrigal monteverdien.
... une scénographie époustouflante. ... les décors contrastées rehaussent la magie. La reine vaniteuse se devine, figée dans l’étrange phosphorescence de son costume, rejoint peu à peu par un ballet vertical de stalactites et de stalagmites multicolores.
Dans les images fortes de la mise en scène, Stephan Grögler résout avec brio le problème d’oeuvres scéniques dépourvues des composants habituels de l’opéra. Partant du noir complet, la reine Niobé se révèle à nous peu à peu dans tout son éclat sur fond de constellations, au milieu d’étranges colonnes lumineuses aux couleurs d’arc-en-ciel. Images sans doute de ses enfants qui, un à un, s’affaisseront et la laisseront effondrée dans un monde calciné.
Stephan Grögler a relevé le défi avec cette nouvelle production, pourtant le challenge n’était pas facile mais il a une fois encore réussi a surprendre le spectateur en créant un décor « d’anticipation » où la voix cristalline de la parfaite Christine Buffle avait la possibilité de s’imposer avec toute sa force dans l’émission vocale.
Alors que tout invite à chercher une continuité entre ces oeuvres âpre et tranchantes, le metteur en scène Stephan Grögler en souligne les différences. Dans Niobé, dont le hiératisme et l’utilisation du latin rappellent l’Oedipus Rex, l’incandescente Christine Buffle incarne, dans une forêt de néons et sous un ciel étoilé formé d’amas d’ampoules, un personnage électrisant.
Une scène toute noire, intemporelle et d’une rare puissance laisse émerger le personnage de Niobé comme une sculpture. Le parcours douloureux du personnage apparait comme une via cruxis dans un espace hors du temps. On pouvait observer une certaine déchéance dans le développement dramaturgique du personnage de Niobé : du cri déchirant d’une mère qui a perdu ses enfants, elle se désincarne peu à peu pour ne devenir plus qu’une sorte de poupée.
Im verwunschenen Schwarzwald Gelungene Uraufführung in der Reithalle; mit wie viel Begeisterung und Engagement dieses Werk nun umgesetzt wird verzaubert ebenso sehr wie die sagenhafte Handlung des Märchens. In einer dynamischen Inszenierung, die auf Gruppenchoreografien und eine klare Zeichensprache der Protagonisten setzt, nutzen die Sängerinnen und Sänger die ganze Fläche der langgestreckten Bühne. Mit Holzspänen und hängenden Pfählen wird hier ebenso gekonnt mit wenig Mitteln jener Wald evo
Endstation Hoffnung im Märchenwald. Die Märchenoper „Das Kalte Herz“ ist ein Mammutprojekt mit rund hundert Mitwirkenden. Die Uraufführung in der Reitschule ist geglückt. Regisseur Stephan Grögler liess sich glücklicherweise nicht dazu verleiten, das aktuelle Märchen in der Realität zu verorten. Peter ist auch in der Berner Inszenierung Köhler und nicht Börsenmakler. Der Wald bleibt Wald. Grögler vertraut auf die Kraft des alten Stoffes und auf das Libretto von Lukas Hartmann. Und findet gerade
Eine Oper bedeutet Handlung, Farbe, Gesang und Musik. Und wenn es gut kommt in heutigen Zeiten, klingt es und wirkt es – so wie hier – als ein zusammgefügtes Ganzes, als ein Gesammtkunstwerk. Die Solisten erweisen sich als dramaturgisch fein abgestimmtes Ensemble mit differenziert der Figur angepassten individuellen Ausprägungen. Was für eine eindrückliche Gesamtleistung. Sie ist eine Reise nach Bern in die Reitschule wert und die mit allen diesen künstlerischen Elementen und Mitteln erzählte sy